Le poulet, malheureusement devient facilement fade, sec, insipide, dès lors qu'on l'achète en grande surface, en barquette, aux origines douteuses. On se console avec du "Label Rouge", ou bien des produits certifiés de qualité, mais rien ne vaut le vrai bon poulet frais, fraichement abbatu et plumé, que l'on élève nous même dans le jardin n'est-ce pas ? Tout comme il est préférable de cultiver ses légumes, d'avoir son petit potager; mais la chose n'est pas facile, à la vue des petites tomates que mon père a tant de peine à faire pousser chez nous.
J'ai encore dans ma tête le souvenir d'une amie, nous étions gamines, j'avais autour de 10 ans, et nos parents étaient proches. On allait souvent chez l'une ou l'autre, souvent chez l'une enfaite, chez elle. Son père était un cuisinier, pas professionnel non, mais un cuisinier quand même. C'était "la bonne franquette" en ce temps là, ou plutôt en ce pays là, car c'était dans un petit village du Sud-Ouest.
Ils avaient un potager bien garni, des poules qui donnaient de beaux oeufs chaque jour, et je me souviens de cet émerveillement lorsqu'on allait les chercher, dans la paille où elles couvaient. Et puis ils avaient pleins d'animaux, des chiens, des oiseaux, si bien que la maison étaient toujours vivante.
Dans la cuisine, je n'ai que peu de souvenirs, à cet âge là je ne m'y intéressait guerre il est vrai. Mais c'est plutôt un sentiment qui renait à l'évocation de ce souvenir, celui d'une atmosphère chaleureuse, d'une amitié faite de simplicité, de générosité.
On rentrait de l'école, on allait chez elle, on faisait des colliers de perles en bois, on s'amusait dans la nature, autour des arbres et dans sa fameuse cabane en bois, dans les airs, elle me paraissait haute, je levais les yeux au ciel pour la regarder, en bavant d'envie. Et puis le soir, les parents qui viennent pour me ramener dans l'autre maison, la mienne, que j'aimais tout autant d'ailleurs. "Mais non, je disais, pas tout de suite, s'il-te-plait papa, encore un peu, le temps que tu boives un café et on s'en va, promis". Et puis après une autre partie de balançoire, "vous mangerez bien un petit bout avant de rentrer, si... aller pas de problème, on a tout ce qu'il faut". Et hop, un diner entre amis improvisé.
C'est quelque chose que je n'ai jamais revécu, et dont je me souviens avec nostalgie. J'ai déménagé, je les ai revue souvent, j'ai reçu et envoyé de nombreuses lettres, et puis le temps a couru si vite que l'on s'est perdu.
Pourquoi j'avais commencer cet article ? Pour partager une recette oui, une recette qui n'a rien à voir avec ce souvenir enfaite. Mais je ne peux pas juste poster une recette, comme si ce blog n'était qu'un catalogue, écrit par un robot passionné. C'est plus que cela, n'est pas ?
Note : la recette originale diffère un peu en cela que le poulet est passé au four avec la sauce tomate, agrémenté d'une tranche de mozzarella, le temps qu'elle fonde. Mais j'aime mieux sans.
Pour 4 personnes :
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Sauce Tomate
- 2 c. soupe d'huile d'olive
- 1 oignon moyen, haché
- 2 ou 3 gousses d'ail, hachées
- 120g environ de concentré de tomate
- 120 ml de vin rouge (j'ai utilisé du blanc)
- 2 boites de tomate entières que vous concassez grossièrement (ou une grosse)
- de l'origan ou du basilic séché
- 1 feuille de laurier
- quelques tomates séchées (à l'huile si vous voulez - facultatif)
- 1 petit poivron rouge, émincé
- du persil frais haché
- sel et poivre au goût
Faites chauffer l'huile dans une casserole, ajoutez l'oignon et laissez le fondre 2 minutes avant d'ajouter l'ail. Ajoutez ensuite le concentré de tomate et mélangez pendant 2 minutes.
Versez le vin et mélangez pour bien incorporer, ajoutez alors les tomates concassée avec la moitié du jus environ. Ajoutez alors l'origan ou le basilic, le laurier et laissez mijoter 15minutes environ.
Enfin, ajoutez le poivron et les tomates séchées si vous en utilisez, laissez cuire jusqu'à ce que le poivron soit tendre, assaisonnez. Saupoudrez de persil frais haché.
Pour les filets de poulet en croute de parmesan
- 100g de parmesan râpé
- 100g (ou un peu moins) de farine
- poivre et sel
- 4 filets de poulet Label Rouge
- 1 blanc d'oeuf légèrement battu
- 1 c. soupe d'huile
Placez vos filets de poulet entre deux feuilles de papier film et applatissez les en tapant dessus avec le plat d'une casserole (ou avec l'ustensile adéquate, que je n'ai pas chez moi).
Mélangez la farine, le parmesan, du sel et du poivre dans un plat un peu creu. Versez le blanc d'oeufs dans un autre plat. Faites chauffer l'huile dans une poêle assez grande.
Trempez ensuite les filets de poulet dans le blanc d'oeuf puis dans le parmesan, de chaque côté, enrobez les bien et jetez-les dans votre poêle chauffée, laissez dorer 5 minutes de chaque côté environ.
Servez les filets sur un lit de pâtes fraiches, accompagné de la sauce tomate et saupoudré de persil frais haché.
English Version
Unfortunately, chicken easily gets tasteless, insipid, as soon as you buy it in a supermarket, in a plastic container, and you wonder where it comes from. In France there are quality labels, but you can't compare this to the freshness of a real chicken that runs in your garden and lay eggs in its own private henhouse, right ? As well as growing your own vegetables, and so on. But the thing isn't quite easy, I mean my father gets very happy when he finally eat one "homemade" perfect red tomato. Too bad he had to take care of 8 tomato plant for it !
I still remember a friend of mine, we were kid, I was about 10, and our parents were close friends. We often went to one an other's house, often to her house in fact. Her father was a cook, not professionnal, but a good family cook. It was without any fuss, in French we say "A la bonne franquette" which is a true expression for this. It was good old days, or maybe good old place, in a small village from the South-West of France.
They had a vegetable garden, with lots of things in it, which actually grew, and they had chickens and fresh eggs every morning - I was so thrilled to pick them in the straw, it felt like a treasure hunt. And there was lots of pets, dogs and birds so that the house was always alive.
In the kitchen, I have few memories, I wasn't really interested in cooking by this time. But it's a feeling I have, of a warm, cozy atmosphere - they were simple and generous people.
I remember coming back from school, going to her home, and making all sorts of things, we were having fun in the woods with her little brother, and they had a wonderful wooden hut their father had made, I was looking up at it, raising my eyes to heaven because yes, it was in the air.
And later on, my parents came back to pick me up. "No, I would say, not yet, please daddy, one minute more, just so you drink a coffee then we go, promise". And afer a few more string of pearls "You'll eat with us don't you ? Come on, we have everything we need, it's fine". And so began a friendly extemporary dinner.
I've never lived such a thing again, I've never find any one like them, people are way more complicated today, they think to much maybe. Or maybe that's just me. Anyway I moved out, I often visited them, I sent and received letters, and time has run so fast that we losted sight of ourselves.
Why did I started this post ? To share a recipe yes, that has nothing to do with all this of course. But I can't just post a recipe, as if this blog was only a catalog, written by a passionate robot. It's more than that, right ?
For the recipe, please see at this address : Chicken Parmesan with Tomato Sauce
The changes I made : I didn't use sundried tomatoes. And I didn't add mozzarella in the dish, I already tried the original version and even though it was very good, I think Parmesan is enough, I don't like to mix too much ingredients as I like to taste every component of the dish.
So I didn't need to put the chicken in the oven either (and it's fine because I couldn't wait any longer to eat it !)
1 commentaires:
Le poulet fermier... Le vrai... Quelle nostalgie! Quand nous allions chez mes grands-parents paternels qui avaient quitté Paris pour une petite maison de campagne, à chacune de nos venues nous avions le droit au traditionnel poulet rôti et pommes de terres. Poulet bien dodu qui venait tout droit du poulailler de la voisine et pommes de terre du jardin.
Oui, le poulet fermier, le vrai, celui élevé en plein air dans la nature a un goût indescriptible qu'on ne trouve nul part ailleurs.
En tout cas, tes photos sont toujours aussi réussies et tes recettes toujours aussi appétissantes!
PS : la viande devait sacrément te manquer dans ta poissonnerie pour que ta première recette soit à base de poulet ;-)
Bisous!
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